Est-ce que toi aussi tu as souffert des descriptions interminables dans certaines de tes lectures ?
Tu en gardes peut-être un goût amer, l’idée qu’il faut décrire, mais que, franchement, c’est autant ennuyeux pour le lecteur que pour l’auteur.
Cerise sur le gâteau : lorsque tu essaies de retransmettre les fabuleuses images qui peuplent ton esprit, tu te retrouves très vite empêtré dans une multitude de mots qui semblent tout sauf décidés à redire ce que tu voudrais.
Tes descriptions sont fades et forcées.
Grande nouvelle pour toi : ce n’est pas une fatalité !
Il suffit de quelques principes simples pour rendre leur saveur aux descriptions, te faire plaisir et combler ton lecteur.
Voici aujourd’hui 3 indispensables à connaître pour une description saisissante.
Indispensable 1 : Fais des choix significatifs pour tes descriptions
Décrire, c’est en premier lieu faire des choix.
Tu dois apporter au lecteur les éléments dont il a besoin pour comprendre et vivre l’histoire que tu lui racontes…. pas plus, pas moins !
Attention donc au juste dosage des informations.
Ne t’inquiète pas, ce dosage se trouve à force d’entraînement et en fonction des retours de tes lecteurs.
Retiens pour le moment que la mémoire vive ou mémoire immédiate de ton lecteur est limitée.
Tu peux faire toi-même un essai : lis une longue description sans t’arrêter (la littérature classique en est friande ;-)) puis referme le livre et demande-toi ce que tu as retenu.
Deux possibilités :
– tu ne te rappelles que de quelques éléments.
– tu te rappelles d’à peu près tout.
Dans chacun des cas, le résultat est le même : rien ne ressort de particulier.
Si tu veux écrire un roman passionnant, tu dois choisir ce que tu veux dire à ton lecteur, ce qui est essentiel pour créer une ambiance, présenter la personnalité de quelqu’un (le héros du roman par exemple)ou faire avancer l’intrigue. Ensuite, mets en avant ces éléments de façon à ce que ton lecteur s’en rappelle.
Indispensable 2 : Laisse une place au lecteur dans tes descriptions.
Qui dit choix, dit que tu vas développer les idées clés du roman mais que, forcément, que tu ne vas pas tout dire et donc laisser des zones d’ombres.
Ces vides permettent de laisser une place pour le lecteur. Il va compléter la description que tu lui proposes sans même s’en apercevoir et créer ainsi ses propres images mentales.
Que les images mentales du lecteur soient différentes des tiennes sur les points mineurs n’est pas grave, bien au contraire.
Le lecteur peut ainsi :
– personnaliser ton histoire et l’orienter selon ses préférences.
– ressentir des émotions plus intenses.
Si tu as bien travaillé l’univers de ton histoire, ça ne devrait poser aucun problème. Le lecteur va ressentir que tu maîtrises les éléments (personnages, lieux, événements, histoire passée, etc.), il va comprendre le message clé du roman et va d’autant plus s’intéresser à ce que tu dis.
Et puis, tu verras, ce sera également bien plus intéressant pour toi d’écrire.
Indispensable 3 : Organise les choses au coeur de tes descriptions en fonction des besoins de rythme.
La description n’est pas une copie du réel.
Comme je te l’ai déjà conseillé, ne cherche donc pas à retransmettre avec exactitude les images mentales qui peuplent ton esprit et/ou les photos récoltées pour ton roman.
(Bien entendu, ces images, notamment celles des lieux du roman, peuvent t’aider à organiser ta description, à en choisir les éléments les plus utiles).
Si la description n’est pas une copie du réel sur les idées de fond, elle ne l’est pas non plus dans sa forme.
Rien ne t’oblige à arrêter ton histoire pendant deux pages entières pour expliquer au lecteur ce à quoi ressemble la maison de ton héros, son ennemi ou la ville dans laquelle il s’apprête à entrer.
Organise ta description selon les besoins de ton intrigue en termes de rythme.
– S’il est nécessaire d’introduire une petite pause, alors décris-en un ou deux paragraphes.
– Si tu veux garder un rythme plus soutenu, mêle description (par petites touches) et action.
En résumé, fais des choix et mets-les en avant en fonction des besoins de ton intrigue. Puis, laisse le lecteur se débrouiller pour compléter avec sa propre créativité.
Si tu fais cela, ce sera bien plus intéressant pour toi d’écrire des descriptions, ça apportera du dynamisme à ton intrigue et tu combleras ton lecteur.
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