Aujourd’hui, je fais une petite pause dans ce que je te montre de la création d’un héros
(même si tu peux toujours avoir la formation de la semaine en promo en cliquant ici :
Concevoir l’histoire complète de son héros en 5 jours).
Parce que hier soir, juste au moment d’éteindre la lumière et de dormir, une citation de Marguerite Duras m’a sauté au coeur et je ne peux m’empêcher de la partager avec toi.
Elle dit :
« Écrire, c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit ».
Cette citation m’a marquée parce qu’elle reflète exactement ce qui se passe si souvent quand j’écris. Parce que mes romans contiennent une foule de messages codés qui viennent directement du plus profond de moi-même, qui disent ce qui ne se dit pas, qui expliquent ce que personne ne peut comprendre autrement.
Que dis-tu dans tes romans ?
Restes-tu en surface des choses ou plonges-tu dans les abîmes qui t’habitent ?
J’ai envie aujourd’hui de t’inviter à oser puiser en toi pour écrire. À ne laisser personne guider ta plume à ta place. À ne pas te comparer de trop aux autres auteurs. Tu es unique. Ce que tu peux dire est unique. Et toi seul peux le dire.
Utilise tes émotions les plus puissantes pour qu’elles portent ton récit.
J’ai osé une chose depuis 2 ans.
J’ai abandonné la rédaction du tome 3 de ma saga L’enfant de la prophétie.
J’avais mes lecteurs. Le tome 1 a très bien marché (numéro 1 des ventes dans la catégorie Fantasy sur Amazon à un moment donné). Le tome 2 est prêt à la publication et attendu. J’ai créé tout l’univers de mon héros. J’ai déroulé les fils pour complexifier l’intrigue et je n’ai plus qu’à tirer dessus. Je sais même quelle sera la fin de cette histoire.
Oui mais voilà. Un événement est venu bouleverser ma vie quelques mois après la parution de ce tome 1 : j’ai appris que ma troisième fille souffrait du syndrome de Smith Magénis. Et les effets de ce syndrome, encore un peu dissimulés par son jeune âge, se sont démultipliés depuis. Mon quotidien a explosé.
Alors, j’ai besoin d’écrire à propos des émotions qui me traversent, des défis que la vie m’imposent, des mes échecs et de mes victoires.
Mon monde de Fantasy, Schimeï mon héros, et ceux qui l’accompagnent, ne peuvent porter ce que j’ai besoin de dire. Je sais que je terminerai un jour cette saga parce que j’aime l’univers et que j’ai pour habitude de terminer ce que je commence, mais ce sera seulement quand mes émotions s’accorderont à cette histoire.
En attendant, je crée d’autres mondes, et notamment, cette année, le royaume de Varsën, d’autres héros, et, comme je te le montre, Laélia.
Puise au plus profond de toi pour créer.
N’ai pas peur de ce que tu peux coder dans tes romans : impossible de démêler pour les lecteurs ce qui vient de ta réalité et ce que tu brodes à partir de là, ce que tu imagines.
Tes peurs, tes rêves, tes victoires, tes défaites, tes passions, tout cela est puissant pour concevoir une histoire que toi seul peut écrire.
Alors vas-y ose écrire un livre qui te ressemble, parle, sans parler, crie sans un bruit tes bonheurs et tes souffrances
et tu enchanteras tes lecteurs.
