8 archétypes à utiliser pour construire ton histoire


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archétypes roman
Si tu rêves d’écrire un roman capable de toucher le coeur de tes lecteurs, alors intéresse-toi à la notion d’archétype.

Les archétypes sont fondamentaux pour créer des histoires percutantes.

Attention, un archétype n’est ni un cliché ni un personnage.
Un même personnage peut évoluer et endosser plusieurs archétypes au cours de l’intrigue.

L’archétype se définit comme un profil que l’on retrouve de façon récurrente dans les histoires.
À l’intérieur de ce profil, tu vas pouvoir créer un personnage ou une notion unique, adaptés aux besoins de ton intrigue.

L’archétype te permet d’être certain d’utiliser les bonnes idées pour ton livre, celles qui sont utiles pour faire avancer l’histoire et relancer l’attention de ton lecteur.

Certains archétypes ont un rôle ponctuel, d’autres accompagneront ton héros sur des périodes plus longues, voire sur la totalité de sa quête.

Voici une liste des huit archétypes principaux que l’on retrouve dans les romans et de leurs rôles :

Archétype du héros

C’est bien entendu le premier et l’indispensable pour une intrigue réussie.
Sans héros, sans figure à suivre, pas d’histoire.

Voici les 3 rôles du héros dans un roman :

  • Rôle 1 : Il porte l’intrigue.

    Le héros est celui à qui il va arriver quelque chose (l’élément déclencheur) et qui va devoir relever des challenges pour atteindre un objectif.

    Les challenges qui poussent le héros dans ses retranchements peuvent être :
    – interne (dépasser des peurs, des expériences négatives, etc.).
    – externes (sauver quelqu’un, retrouver quelque chose, empêcher quelque chose, etc.).

  • Rôle 2 : Il provoque des émotions chez le lecteur.

    Le héros doit être celui que le lecteur a envie de suivre.

    Il est possible que le lecteur :
    – s’identifie à lui.
    – soit curieux de le découvrir.

    Dans tous les cas, le héros ne doit pas laisser le lecteur indifférent pour que ce qui lui arrive provoque des émotions.

  • Rôle 3 : Il transmet des valeurs.

    Qu’il soit un personnage positif ou négatif, le héros va transmettre des valeurs : celles que veut mettre en avant l’auteur du roman.

    Les réactions du héros et sa progression interne vont porter un message fort. Attention donc à bien définir quel est ce message et à être cohérent dans la façon de le révéler.

Archétype du mentor

Celui qui va conseiller le héros et le pousser en avant (pour le meilleur ou le pire ;-).

Voici les 3 rôles du mentor dans un roman :

  • Rôle 1 : Il révèle la dimension héroïque du héros.

    Le mentor est celui qui voit, parfois avant tout le monde, le potentiel qui habite le héros.
    Il va orienter ce potentiel et lui permettre de s’exprimer pleinement.

    Parfois, il va aller contre l’avis de ceux qui l’entourent ou du héros lui-même qui ne voit pas ce potentiel.

  • Rôle 2 : Il pousse le héros vers l’aventure.

    Le héros a tendance à rejeter l’appel à l’aventure ou à être extrêmement déstabilisé par l’élément déclencheur.
    Le mentor pousse le héros à s’engager et lui donne des éléments qui vont l’aider à retrouver un équilibre.

    Il peut aussi le pousser en avant à d’autres moments lorsque le héros en a besoin.

  • Rôle 3 : Il relance l’intrigue.

    Par sa présence, sa sagesse, son expérience, le mentor apporte des éléments qui permettent d’aider le héros à des moments clés de sa quête, et donc de relancer l’intrigue.

    Lorsque le héros est vraiment bloqué, il peut se tourner vers le mentor pour chercher des solutions.

Archétype du gardien du seuil

Celui qui va proposer au héros une première épreuve et l’obliger à se dépasser.

Voici les 3 rôles du gardien du seuil dans un roman :

  • Rôle 1 : Il teste la détermination du héros.

    C’est la première épreuve réelle pour ton héros.
    Celle qui va lui permettre de démontrer qu’il est veut vraiment retrouver l’équilibre bouleversé par l’élément déclencheur.

    L’épreuve de sa détermination est nécessaire pour ton personnage (pour sa confiance personnelle) et pour montrer ce qu’il désire et qu’il est prêt à faire à ceux qui l’entourent.

    Ton héros va s’appuyer sur cette première victoire pour renforcer sa détermination tout au long de l’aventure. Il en aura besoin toujours plus jusqu’au terme du climax.

  • Rôle 2 : Il pousse le héros à être créatif.

    Étant donné que ton héros est plus faible que le gardien du seuil, il ne peut pas l’affronter à
    armes égales et espérer le vaincre.

    Il va donc devoir utiliser la ruse ou une intelligence différente pour contourner l’obstacle et
    vaincre.

    Cet obstacle le pousse dans ses retranchements dans une direction qu’il n’aurait pas
    soupçonnée pouvoir prendre.

  • Rôle 3 : Il qualifie le héros.

    Le gardien du seuil doit être dépassé par ton héros.
    Il s’agit donc de sa première victoire.

    Ton héros lui-même peut être surpris de constater qu’il a été capable de trouver une solution.
    Cette victoire qualifie ton héros pour sa quête, quel qu’en soit le résultat final.

Archétype de l’ombre

Il incarne le côté négatif, la rébellion.

Voici les 3 rôles de l’ombre dans un roman :

  • Rôle 1 : Elle est le grand challenge du héros.

    L’ombre, c’est l’antagoniste contre lequel va se battre ton héros.
    Elle est donc au coeur de ton roman.

    C’est le challenge principal.
    Tous les petits défis que doit relever le héros (les combats avec les gardiens du seuil) lui permettent de se préparer à la bataille finale contre l’ombre.

    L’ombre a donc pour premier rôle de créer le déséquilibre qui transforme une situation donnée en une histoire palpitante.

  • Rôle 2 : Elle montre au héros qu’il n’est pas parfait.

    L’ombre a aussi pour rôle de révéler les imperfections du héros.

    Elle peut le faire de différentes manières :

    – en plongeant le héros dans des situations difficiles qui vont exacerber ses défauts.

    – en naissant au coeur du héros : l’ombre peut être interne et le héros doit alors combattre contre une part de lui-même (le mensonge).

    Pour gagner, le héros doit accepter sa part d’ombre et trouver le moyen de rallier la lumière.

  • Rôle 3 : Elle attire le héros.

    L’ombre ne se présente pas forcément sous la forme d’un ogre laid et stupide.

    Elle peut être intelligente, magnifique, pleine de promesses.

    Sa puissance attire le héros.
    Elle peut représenter une certaine stabilité ou faire miroiter le repos auquel aspire le héros.
    Parfois, son objectif est très proche de celui de ton personnage principal.

    Ce rôle est essentiel pour préserver le suspens au cours de l’intrigue : il y a toujours un risque que le héros cède aux appels de l’ombre et se rallie à sa cause.

Archétype du métamorphe

C’est le personnage qui change de camp au cours de l’histoire ou qui semble appartenir à un camp et se révèle être partisan de l’autre.

Voici les 3 rôles du métamorphe dans un roman :

  • Rôle 1 : Il personnalise les doutes, les incertitudes du héros.

    Le métamorphe traduit les doutes qui peuvent habiter le héros et montre ce qu’il pourrait devenir s’il se laissait convaincre par le camp opposé.

    Il permet dans une histoire de présenter au lecteur l’évolution inverse du héros et de lui en montrer les conséquences.

  • Rôle 2 : Il crée des émotions fortes.

    Le métamorphe crée des émotions fortes dans l’esprit du lecteur.

    Avant qu’il ne bascule dans le camp adverse, tu dois laisser des indices de plus en plus nombreux et clairs pour crédibiliser le retournement de situation.
    Si le lecteur commence par avoir de faibles doutes, il est de plus en plus convaincu qu’il va se passer quelque chose au fur et à mesure qu’il tourne les pages.

    C’est particulièrement valable quand le métamorphe trahit le héros.
    Mais il peut être très intéressant d’utiliser l’effet inverse et de révéler un allié de dernière minute (à condition toujours d’avoir bien préparé les choses en amont).

    Attention, la révélation du métamorphe se fait en général dans la seconde partie de l’acte 2 ou dans l’acte 3 de ton roman (pour avoir le temps d’installer les choses avant).

  • Rôle 3 : Il challenge le héros.

    Qu’il se tourne du côté du héros ou qu’il le trahisse, le métamorphe challenge le héros.

    S’il semble appartenir ou appartient d’abord au camp opposé de ton personnage principal, le héros est obligé de déployer des efforts pour rallier le métamorphe à sa cause et supporter les effets négatifs de son comportement.

    S’il trahit le héros, le métamorphe l’oblige à s’adapter et à surmonter un obstacle encore plus grand.

Archétype du messager

Comme son nom l’indique, il porte un message.
En particulier, il délivre l’appel à l’aventure.

Voici les 3 rôles du messager dans un roman :

  • Rôle 1 : Il délivre un message.

    Le messager, comme son nom l’indique, délivre un message.

    Le messager parle du futur.

    Il lance le premier appel à l’aventure, réveille la conscience du héros en lui révélant qu’il existe autre chose :
    – une possibilité d’avoir une meilleure situation.
    – un danger.

  • Rôle 2 : Il fait face à de l’opposition.

    En général, le messager n’est pas écouté, surtout lorsqu’il s’agit du premier appel à l’aventure que refuse ton héros.

    Là encore, tu as plusieurs possibilités :
    – dans le cas d’un archétype désincarné, le refus du héros n’aura aucun impact sur lui.
    – dans le cas d’un archétype incarné, le messager peut soit s’effacer devant le refus du héros, soit se battre pour lui faire entendre raison.

    L’opposition est normale, car changer, évoluer pour le héros c’est prendre des risques qu’il n’est pas encore prêt à courir (les enjeux semblent trop lointains ou pas assez importants pour qu’il soit indispensable de se lancer dans l’aventure).

  • Rôle 3 : Il annonce les enjeux.

    Le messager dans l’acte 1 annonce les enjeux de l’intrigue : ce qui risque d’arriver (en bien ou en mal) si le héros se lance dans sa quête.

    Il peut :
    – appuyer là où ça fait mal et déranger l’équilibre interne du héros.
    – fournir des éléments de motivation pour pousser le héros en avant.

    Il joue donc à la fois sur la notion de désir « si tu fais ça, tu auras ça… » (plutôt sur ce dont le héros a envie que sur ce dont le héros a besoin) et sur la notion de peur « attention, il risque d’arriver ça ».

Archétype de l’allié

Il soutient le héros dans sa quête.

Voici les 3 rôles de l’allié dans un roman :

  • Rôle 1 : Il soutient le héros.

    L’allié est le premier soutien du héros.
    Il a une relation privilégiée avec lui.

    Même s’il ne connaît pas tout de la quête, il va :
    – avoir une oreille attentive pour écouter le héros.
    – l’aider à réfléchir aux bonnes stratégies pour vaincre la force antagoniste.
    – le soutenir en cas de coup dur, lui remonter le moral, l’encourager à s’accrocher malgré tout.
    – agir pour la sécurité du héros.
    – mettre en lumière des points d’ombre.

  • Rôle 2 : Il complète le héros.

    L’allié est aussi celui qui complète le héros.

    Ton personnage principal n’a pas tous les dons. Il peut aussi faillir d’une façon ou d’une autre.
    Il a donc besoin de l’allié qui possède d’autres ressources utiles pour sa quête.

    L’allié complète également la personnalité du héros en portant des traits de caractère que celui-ci ne possède pas : humour, ignorance, etc.

    Même s’il est moins en avant mis en avant que le héros et qu’il ne doit en aucun cas prendre sa place, l’allié peut avoir un rôle déterminant dans une histoire.

  • Rôle 3 : Il incarne une vision différente de la thématique.

    L’allié permet aussi de donner une vision complémentaire de la thématique que tu abordes dans ton histoire.

    Ses différences avec le héros montre qu’il y a d’autres possibilités d’aborder et de vivre les choses.

    Il renforce le message que tu veux faire passer au travers de ton roman ou montre une certaine ouverture d’esprit.

Archétype du filou

Il donne une autre vision du thème de l’histoire en basculant dans le comique ou en exposant un point de vue unique.

Voici les 3 rôles du filou dans un roman :

  • Rôle 1 : Il dédramatise les situations.

    En surfant sur le comique, le malicieux, le décalé, l’ironique, le filou dédramatise les événements et apaise la tension dans laquelle se trouve le personnage principal (et le lecteur).
    Il permet de respirer, de sourire, de voir les choses autrement.

  • Rôle 2 : Il attaque l’orgueil du héros.

    Le filou est capable de dire au héros des choses qu’il ne supporterait pas d’entendre de la bouche d’autres personnages.

    Le filou attaque l’orgueil du personnage principal.
    Il met le doigt là où ça fait mal, parfois sans aucune subtilité, mais, de ce fait, oblige le héros à réviser son opinion et ses jugements.

  • Rôle 3 : Il crée de l’inattendu.

    Le premier réflexe du lecteur est de s’appuyer sur la logique pour analyser la situation vécue par le héros et pour lui donner un sens.
    Le filou, du fait de son regard décalé crée de la surprise.
    De ce fait, le filou relance l’attention du lecteur.