La situation initiale
C’est le début de l’histoire et la première étape du schéma narratif, le moment où vous faites entrer le lecteur dans votre récit, où vous lui présentez le contexte et les personnages. Pour être bien compris, vous devez répondre aux questions suivantes :
- Qui ? N’oubliez pas de présenter votre héros, au moins dans les grandes lignes. Votre présentation doit être aussi bien physique que psychologique. Pour cela, référez-vous à vos fiches-personnages. Pensez également à amorcer les relations principales de votre héros avec les autres personnages importants (amis ou ennemis).
- Quoi ? Votre lecteur doit comprendre rapidement quel est la situation de votre héros au début de l’histoire. Il doit également se rendre compte du genre de texte qu’il va lire (récit historique, conte, roman sentimental, etc.). Pensez à insérer les éléments dont vous aurez besoin plus tard (la clé mystère sur le porte-clés, le livre jamais lu sur l’étagère, etc.)
- Où ? Le lieu de départ de votre héros est important car il a une influence sur votre personnage et sur le reste de l’intrigue. Il permet également de situer le récit (monde réel ou futuriste, de fantasy, etc.).
- Quand ? Vous devez présenter rapidement le contexte historique, culturel, familial, social dans lequel va se dérouler votre histoire. Là encore, il s’agit de “faire vrai”, de poser un cadre pour votre intrigue.
Attention : parfois, l’histoire commence directement au moment de l’élément perturbateur (Central Park de Guillaume Musso par exemple). Des flash-back permettent alors de poser le contexte au fur et à mesure.
L’élément perturbateur
L’élément perturbateur peut être heureux ou tragique mais, d’une façon ou d’une autre, il bouleverse l’ordre établi. C’est un point de rupture.
Pour écrire votre élément perturbateur, intéressez-vous à :
- Ce qui se passe :
– un personnage arrive : une nouvelle famille s’installe dans le voisinage (ORGUEIL ET PREJUGES de Jane Austen).
– une catastrophe naturelle : le site de fouilles de Keira est détruit par une tempête (Le premier jour de Marc Levi).
– une révélation : le héros apprend qu’il va entrer à l’école des sorciers (Harry Potter à l’École des Sorciers (Tome 1) de J.K. Rowling).
– un concours de circonstances : le comte d’Arboucave propose à Suzanne un marché inattendu (L’amour pour héritage de Anna Lyra).
– une disparition/un enlèvement : la petite Emily disparaît à la sortie de l’école (N’oublie pas que je t’attends de Amanda Stevens).
– une rencontre : Trinity croise un professeur qui lui propose des pilules pour vaincre la peur (La femme sans peur de Jean-Philippe Touzeau).La liste n’est pas exhaustive. Elle vous donne une idée de ce qui peut se faire.
- Ce sur quoi ou sur qui l’élément perturbateur a un impact :
– impact physique : une maladie inconnue se propage (Amazonia de James Rollins) .
– impact psychologique : une étrange fillette rend visite régulièrement à un couple en mal d’enfant (La fille de l’hiver de Eowyn Ivey)Ces deux types d’impacts peuvent toucher le héros à différentes échelles : le héros lui-même, un être cher proche du héros, la ville du héros, le pays du héros voir le monde dans lequel vit le héros.
Les péripéties
Les péripéties sont les différentes tentatives du héros pour revenir à une situation d’équilibre.
- Ce sont elles qui jouent avec les émotions du lecteur et le plonge dans le suspens. Attention donc à rester subtile et à ne pas tout dévoiler dès les premières lignes.
Le suspens se situe à un double niveau : au niveau de l’intrigue générale (est-ce que le héros va réussir à résoudre son problème ?) mais aussi au cours de chaque scène (par exemple : la voiture du héros plonge dans la rivière, va-t-il survivre ?) - Les actions de vos péripéties doivent être intimement liées à la quête de votre héros. Eviter de présenter des personnages ou des faits qui n’apportent rien à l’avancée de votre intrigue et risqueraient d’alourdir le schéma narratif.
Gardez à l’esprit le but final de votre héros, ce qu’il veut ou doit faire pour l’atteindre et ce qui l’empêche d’y parvenir. - Les actions de votre héros peuvent l’aider à résoudre son problème ou non. A la fin de chaque péripéties, vous pouvez très bien projeter votre personnage dans une situation encore plus périlleuse.
- Les péripéties sont des éléments perturbateurs à moindre échelle. Une péripétie peut donc être une rencontre, une course-poursuite, une découverte, une révélation, etc. Pensez à variez le type de péripétie que vous utilisez.
L’élément de résolution
Gardez en tête que :
- L’élément de résolution marque la fin des actions.
- C’est le moment le plus fort en émotion, celui où tout se met en place aux yeux du héros.
- Elément de résolution ne signifie pas réussite du héros.
- L’élément de résolution doit répondre aux interrogations suscitées par l’élément perturbateur et les péripéties. Un lecteur heureux est un lecteur qui a satisfait sa curiosité.
La situation finale
La situation finale doit :
- être assez brève. En effet, tout est résolu, inutile de s’étendre et d’ennuyer le lecteur.
- présenter le héros dans son nouvel équilibre. Cet équilibre peut être heureux (La rivière à l’envers Tome 1 de Jean-Claude Mourlevat), ambivalent (Et si c’était vrai… de Marc Levy) ou dramatique (Madame Bovary de Gustave Flaubert).
- ouvrir sur une perspective d’avenir et pourquoi pas sur la suite de votre roman !
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Crédit photo : John Sonderman