Quand on écrit un roman, chaque détail compte. Ce qu’on dit au lecteur, c’est ce qui va lui permettre de se projeter dans notre histoire. Bien entendu, il reste toujours des zones d’ombres et un travail d’imagination que doit faire le lecteur pour les combler. Mais nos choix d’écrivains sont importants pour le guider.
Parmi les éléments qui peuvent sublimer un roman et renforcer les émotions, il y a les lieux.
J’aime les choisir complexes et pleins de surprises. J’aime qu’ils donnent une impression de force et soient difficiles à dompter. J’aime qu’ils soient magnifiques, souvent en contraste avec la noirceur des actions qui s’y produisent. Et parfois, juste en harmonie avec un moment sublime.
Pour ce nouveau roman, j’ai choisi un royaume. Et, comme je l’ai déjà annoncé, une forêt en son sein.
Aujourd’hui, j’ai travaillé plus en détail cette forêt.
Voici en vrac quelques-unes de mes idées.
Les personnages de la forêt :
- Les mages, qui dominent les autres membres de la forêt. Ce sont eux qui sont à l’origine de ce lieu clôt. Eux qui décident de qui a le droit d’en franchir la barrière magique.
- Les veilleurs, qui sont soumis aux ordres des mages et veillent à ce que personne de pénètre dans la forêt sans autorisation. Le cas échéant, ils interviennent par la force.
- Les fées, qui sont enfermées dans la forêt par choix des mages, et qui y développent leurs pouvoirs.
- Les soigneurs, une caste particulière qui connaît l’art de guérir et s’occupe des blessés et des malades.
Les règles de la forêt :
- Je veux des portes ouvertes vers d’autres mondes à l’intérieur de la forêt. Ces mondes seront sans doute créés par les fées. Ce qui fait de la forêt un espace infiniment plus vaste que ce qu’on peut en imaginer de l’extérieur.
- Je veux que les règles physiques de la forêt autour de ces mondes soient aléatoires, par exemple que les chemins disparaissent d’un seul coup ou que des précipices s’ouvrent devant mon héroïne pour l’empêcher d’avancer. Peut-être que la pluie pourrait monter du sol au lieu de descendre, etc. (Règles à définir au fur et à mesure de mon avancée).
Pour autant, je veux qu’il soit possible de maîtriser une partie de ce côté aléatoire, une fois qu’on sait comment faire, pour aller d’un point à l’autre. - La barrière magique qui entoure la forêt a des failles. D’où le besoin de veilleurs. Mais s’il est possible d’entrer par mégarde dans la forêt, personne n’a jamais réussi à en sortir.
- De l’extérieur, le peuple du royaume de mon héroïne a peur de cette forêt. Ils savent que nul n’en est sorti et la considère comme un lieu peuplé de magie et d’êtres fantastiques dangereux.
Ma réflexion n’est de loin pas terminée. Je sais que des choses vont s’affiner, d’autres vont changer. Mais je m’approche d’une idée plus précise de ce qu’est cette forêt et des défis qu’elle propose.
Crédit photo : Gwenael Fernandes