Une page blanche… tout est possible !
Pas facile parfois de poser les premiers mots, de briser la netteté de cette page. De se lancer avec la confiance que, même si tout est tordu au départ, informe, incomplet, les idées vont progressivement s’assembler pour former un tout cohérent et passionnant.
J’aime les pages blanches. Et j’aime les remplir. Au fur et à mesure des années, j’ai appris à accepter les imperfections de départ, indispensables pour aller plus loin.
Alors, c’est parti. Je me lance avec une première liste d’idées. Des notes en vrac sur ce que j’ai envie de vivre dans cette aventure que sera mon roman. Je sais que je ne retiendrais pas tout au final, mais qu’importe. Il est vraiment important de se lâcher au départ. Et de noter, noter et noter encore. Combien d’idées n’ai-je pas écrites et oublié ? Ce n’est pas trop grave, d’autres les ont remplacées, mais j’apprends à ne pas laisser filer mes préférées.
Je ne m’impose rien pour ce premier contact avec mon univers futur. Je n’ai pas de nom pour mes personnages, qu’importe ? N1, N2, ça suffit pour avancer. Les détails, ce sera pour plus tard.
Dans ce roman, j’ai envie d’un voyage.
J’ai le désir de créer des paysages à couper le souffle (c’est un leitmotiv dans mes romans).
J’ai envie de relations fortes entre mes personnages. Mais aussi d’une réelle tension dramatique.
Je veux un voyage intérieur pour mon héroïne (oui, mon personnage principal sera une femme), qui la laissera vraiment différente à la fin. Je sais déjà qu’il me faut un arc narratif positif pour elle (c’est-à-dire qu’elle sortira grandit de son aventure).
Mais je veux aussi un enjeu externe, une mise en péril qui dépasse la seule personne de mon héroïne et touche à son monde.
Les mots s’alignent en violet sur la page blanche et ça me plaît.
Aujourd’hui, je ne vais pas chercher à aller plus loin que ces premières idées et images qui viennent spontanément dans mon esprit. Je travaille une vingtaine de minutes et ça suffit. Je sais que les choses vont tourner d’elles-mêmes dans mon esprit et se développer.
J’ai hâte de voir ce que ça va donner, mais écrire, c’est aussi un jeu de patience.