1. Comprendre l’utilité de la description
On ne peut pas écrire une description correcte (paysage, objet, personnage, etc.) sans comprendre l’utilité de le faire. Voici trois raisons de ne pas oublier la description dans votre roman :
- La description permet de projeter le lecteur dans la scène en lui ouvrant “les yeux” sur ce qui est important.
- La description crée une atmosphère particulière qui suscite des émotions chez le lecteur.
- La description donne du sens en expliquant le contexte de l’intrigue et son influence sur les personnages du roman.
Ainsi, décrire le monde qu’on veut faire découvrir au lecteur permet d’effacer les contours du monde réel. Un lecteur qui oublie où il se trouve est un lecteur captivé !
2. Savoir doser la quantité de descriptions
La description est une pause dans le récit, un moment où vous prenez le temps de révéler certains détails importants. Il faut donc savoir équilibrer les temps du récit (descriptions, dialogues, actions) pour ne pas lasser le lecteur.
Il y a également différentes façons de décrire :
- A certains moments, choisissez de marquer une véritable pause. Par exemple : votre personnage s’arrête au bord d’un gouffre. Il a un point de vue extraordinaire. Vous devez partager ce qu’il voit avec le lecteur.
- A d’autres moments, la pause est moins importante, votre personnage étant en mouvement. Exemple : votre personnage traverse une ruelle typique dans la ville de Jérusalem. Il explique ce qu’il découvre au fil de sa promenade.
- Enfin, une description peut se faire au fil du récit et passer quasi inaperçue, en particulier lorsqu’il s’agit de portraits. Votre personnage ajuste son chapeau, parlez de la couleur de ses cheveux ; plus tard, il prend un verre, arrêtez-vous sur la cicatrice de son poignet, etc.
Variez donc le type de descriptions en fonction de vos besoins. N’hésitez pas à utiliser différentes couleurs pour repérer dans votre manuscrit les passages consacrés aux descriptions.
3. Choisir ce que vous montrez
Avant d’écrire, vous vous représentez mentalement les différentes scènes, les personnages, les paysages. Lors de la rédaction, sachez que vous ne pouvez pas tout décrire ! Alors faites des choix pertinents. Concentrez-vous sur :
- Ce qui fait sens pour l’histoire : ce qui est important pour que le lecteur comprenne le contexte historique, culturel, familial, le vécu des personnages, l’urgence de la situation, etc.
- Ce qui va provoquer des émotions chez le lecteur que ce soit émerveillement, peur, surprise ou mille autres sentiments.
- Ce qui va interroger le lecteur. Profitez de vos descriptions pour intégrer les petits détails d’apparence insignifiantes mais qui prendront tout leur sens à la fin de l’histoire.
Pour le reste, ne soyez pas frustré. Votre lecteur a aussi sa propre imagination. Il terminera le travail au cours de sa lecture !
4. Choisir le point de vue et s’y conformer
Décrire, c’est montrer une partie de ce qu’on imagine mais également choisir la façon de le faire.
- Vous pouvez utiliser un narrateur omniscient ou externe (le narrateur se situe en dehors de la scène). Vous aurez ainsi la liberté de montrer plus de choses.
- Vous pouvez choisir un point de vue interne (voir la scène au travers des yeux d’un personnage). Dans ce cas, n’oubliez pas de rester logique. Les personnages ont chacun leurs compétences et leur personnalité qui influent sur la façon dont ils perçoivent le monde. Par exemple, un enfant ne remarquera pas les mêmes détails qu’un homme de 40 ans.
Quel que soit votre choix, n’en changez pas en cours de description. Votre texte paraîtrait bancal.
5. Organiser sa description
Votre description a besoin d’être organisée. Si vous êtes sur la plage et que vous regardez le ciel du couchant, vous ne passez pas des nuages au sable blanc à vos pieds sans que vos yeux glissent le long de la mer. Même si vous ne vous en rendez pas compte.
Alors ne forcez pas votre lecteur à le faire. Vous risquez de le perdre et de ne pas être compris.
Pour mieux organiser votre description :
- Imaginez-vous à l’intérieur de la scène, à la place de votre narrateur : qu’est-ce qui attire votre attention en premier ? Que voyez-vous ensuite ?
- Vous pouvez également vous aider des différents plans utilisés dans le cinéma : plan d’ensemble (un ou plusieurs personnages avec l’environnement), plan rapproché (personnage à partir de la ceinture), gros plan (tête du personnage), etc. Imaginez les mouvements de la caméra et suivez le film !
- Autre idée pour organiser votre description : utilisez un objet/animal/personnage en mouvement pour conduire le regard du lecteur d’un point à un autre.
- N’oubliez pas de vous servir des adverbes pour structurer vos propos. Par exemple : au premier plan, plus loin, en arrière plan, puis, ensuite, plus haut, etc.
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Crédit photo : cremona daniel