Après le tautogramme, le logorallye et le jeu sur le changement de règle, j’aimerais cette semaine vous inviter à un nouveau voyage en compagnie de nos très célèbres Corbeau et Renard. Ne vous inquiétez pas si au premier abord, ils vous semblent un peu déguisés !
Dans la onzième lettre de mon coaching Écrire comme un Pro, j’ai proposé à mes abonnés de mettre en œuvre leur sens de l’humour. Je leur ai demandé de prendre au pied de la lettre une expression courante comme “casser la croûte, “arriver comme un cheveu sur la soupe” ou encore “bête comme ses pieds”.
Voici mon exemple basé sur la fable Le corbeau et le renard de Jean de La fontaine.
Passage du coq à l’âne
Un coq sur un toit perché
Tiens en son bec un fromage.
Un loup, par l’odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
« Hé ! bonjour, Monsieur du Galliforme.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez en forme !
Sans mentir si votre chant
Se rapporte à votre maintien élégant
Vous êtes du poulailler
Le roi incontesté. »
A ses mots, le coq ne se sent plus de joie
Et pour montrer sa belle voix,
S’apprête à lancer un grand cocorico,
Laisse tomber son fardeau.
Le fromage roule le long du toit
Jusqu’à l’auge d’un valeureux palefroi.
L’âne s’en saisit et se lance dans un discours :
« Monsieur du loup, apprenez sans détour
Que celui qui lance telle conversation
En cherchant des malversations
Se voit mis en déroute.
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute. »
Le loup, honteux et confus,
Jure, mais un peu tard qu’on ne l’y prendra plus.
J’espère que vous avez été amusés par cette réécriture de la célèbre fable de Jean de La Fontaine. Libre à vous maintenant d’imaginer les conclusions du coq !
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Crédit photo : Christophe ALARY
